Pour le Meirieu et pour le pire ...
Juste pour le plaisir de la formule et du mauvais jeu de mot qui m'a fait sourire niaisement devant l'ordinateur...
Parce que s'il y a à l'évidence du meilleur, en réalité, il n'y a clairement pas de pire !!! Juste un peu décevant ou tout simplement pas à notre goût sur certains aspects ... Mais elle est jolie quand même ta voie Vincent !!!
300m de dénivelé + beaucoup de traversées, dans un niveau élevé et soutenu (grosso modo tout le temps dans le 7a/b), on peut déjà dire que Peter Punk tient ses promesses en matière d'ambiance (c'est raide et déjà bien haut !) et d'exigeance.
Si certaines longueurs sont très belles voire majeures (globalement toute la première partie...), et si globalement l'ensemble fait parcourir indéniablement des zones de rocher le plus souvent splendides (avec un gaz certain, ce qui ne gâche rien!), on sort au sommet pas vraiment convaincus par la démarche d'équipement.
A plusieurs endroits, les spits ne vont pas au plus facile (notamment le 7b+ qui va clairement chercher la difficulté... à un mètre cinquante du plus facile, plus évident et plus beau). Quelques relais mériteraient d'être déplacés (pourquoi pas R2 sur la vire à 45m plutôt que pendu à 35m?). Et on rencontre quand même quelques (rares mais décevantes sur le coup) bidouilles qui, à notre goût, auraient avantageusement été évitées à équipant pour du A0... (genre le dernier 7a, bien bloc, aurait pu donner 6b/c. A0 plutôt que de tirer sur des coups de perfo dans le crux...)
Bref, une voie sans doute incontournable de Presles, à visiter pour son ambiance, ces belles longueurs (notamment du bas), sa petite touche d'humour qu'on a beaucoup appréciée... mais sans en attendre non plus la révélation.
La physionomie du rocher de Presles y est sans doute pour beaucoup. Mais l'ouverture du haut (à deux en plus! sans doute plus difficile de conserver une unité dans la logique de l'itinéraire et de l'équipement...), répartie sur 50 journées (!!!) et surtout la démarche "cahier des charges"(que l'on a cru en percevoir) accordant priorité à l'homogénéité, au gaz et à la visite des plus jolies jolies zones de caillou, aux dépens de la logique de ligne de faiblesse fait perdre beaucoup de la poésie de l'itinéraire.
Pourquoi pas : à chacun ses règles du jeu ! Mais pour ma part, cette logique ne peut engendrer que des voies "chouettes", "sympas" voire même "très jolies" mais qui ne pourront jamais prétendre rivaliser avec les grands itinéraires majeurs.