Le Méjean: le causse dans toute son immensité... Deux jours dans le Tarn, ça fait des sacrées vacances... Ne serait-ce que retrouver le causse pour un bivouac... C'est à chaque fois le même bonheur que de se laisser envouter par le charme de ce paysage unique. Y'a pas à dire, c'est splendide!!! Des vautours, des chevaux de Prezwalski et des bisons: Lozère, tu m'aères! Le slogan, certes un tantinet viellot du département le moins peuplé de France n'est décidément pas usurpé. C'est décidé, on y retournera bien plus souvent... Et si la grimpe y est magique, il serait vraiment dommage de ne pas profiter de tous les autres charmes caussenards. Pêche à la mouche, VTT, canoë, spéléo, ... Ceci dit, les monomaniaques de la varappe à mains nues ne seront pas déçus.
C'est dément ! Des murs jaunes, oranges aux trainées grises, bleues ou brunes sculptés de trous de toutes tailles du mono tendineux à l'accueillante barcasse en passant par l'inévitable perfide platas. Et pour l'amoureux de la conti que je suis, c'est fantastique! Les mouvements s'enchaînent sur 30, 40, 50 et même 70 mètres ! Pour peu que l'on se prenne au jeu d'un engagement parfois ... OUF! j'en tremble encore... c'en devient carrément génial ...
A ce petit jeu là, je garderai longtemps en mémoire mes ascencions à vue des deux classiques majeurissimes. Les Couilles au cul d'abord, un 7b+ de 52m dont la deuxième partie et ces 3 petits points pour presque 20m vous laisse face à vous même à chaque fois qu'il s'agit de quitter le point atteint pour tenter de rejoindre le prochain... Encore plus magique, Les Ailes du désir, 7b+ de 30m ou 8a de 50 vous emporte pour un voyage hallucinant dans le mur carrément fabuleux de Tenessee. Boosté par ma réussite à vue de la première partie, je pars la fleur au fusil dans la deuxième partie pour une tentative banzaï de 8a à vue... Et, à mon grand étonnement, quel bonheur: j'avance, j'avance, j'avance... jusqu'à un premier crux où je respire un grand coup avant de lancer le mouvement, 4,5 mètres au dessus du dernier point... La main sur la prise tant convoitée , j'y crois un instant avant de me faire aspirer par le vide, faute d'avoir trouver le bon équilibre... Et BIG RATATA... J'ai du prendre un bonne douzaine de mètres de fly...
Terrible!
Vue sur le Méjean depuis le sommet de l'Aigoual.Katell, toujours sur le causse Méjean,du haut du moulin du Pradal, juste au dessus de Florac.
